Un an après la tuerie qui s’est produite à Montauban dite » Affaire Mohamed Merah », la France commémore le souvenir de ses victimes.
Les faits
Inutile de s’attarder sur ce qui s’est passé l’année dernière à Montauban, les médias ne nous l’ont que trop martelé. Rappelons simplement que les faits qui se sont produits sont l’assassinat supposé de sang froid par M. Merah de trois soldats français suivi du meurtre d’une famille juive, un homme et trois enfants.
Ce que l’on nous dit
La commémoration du triste anniversaire de cette tuerie laisse un goût plus qu’amer. En effet, le traitement médiatique qui lui est réservé met comme à l’accoutumée les musulmans en ligne de mire. Sur RMC Info, vendredi 15 mars 2013, un journaliste interrogeait l’ex-ministre de l’intérieur Claude Guéant par ces propos : « Ne pensez-vous pas que si les services de renseignements s’étaient mieux coordonnés, on aurait pu éviter le meurtre dans l’école juive d’Ozar Hatorah? ». Or, il est intéressant de rappeler que 3 soldats dont 2 musulmans furent également tués dans ce drame. Amnésie volontaire?
Victimes et victimes
Mohamed Merah a ainsi endossé le costume de l’antisémite parfait et les médias aiment à le rappeler. Le CRIF ne manque pas une occasion d’apparaître sur les plateaux de télévision pour parler du « jeune terroriste » mais en revanche, l’opinion tend à oublier que sa première victime était musulmane. Cet anniversaire occulte une réalité et créé une dissension : islamiste VS juif. La complexité du dossier est réduite à un simple schéma binaire. Cette description de l’affaire ne tient pas de l’anecdote, la majorité des médias jouent ce jeu là. Il suffit pour se le prouver d’observer l’image qui illustre ci-jointe.« Le Toulousain a saisi d’effroi la société française en tuant au nom de l’islam sept personnes…dont trois enfants juifs ». On retrouve encore une fois ce besoin de distinguer les victimes comme si toutes n’avaient pas la même valeur ou comme si le caractère juif des victimes aggravait la faute.
Ainsi, toute âme qu’elle soit juive, musulmane, athée ou autre, demeure une victime à part entière et le fait d’établir une distinction ne contribue qu’à transformer la réalité et à la façonner de façon à attiser les peurs et à forger les opinions. Un musulman à été la première victime, ne l’oublions pas.
Crédit photo : Plantu, Le Monde