Le 11 Septembre dernier, un groupe d’hommes lourdement armé attaquait la mission diplomatique américaine en Lybie, faisant 4 tués dont Chris Stevens, ambassadeur.
Aucun lien avec le navet intolérant
Dans un premier temps assimilé aux manifestations contre le fameux « film » anti-islam, l’assaut, étant donné son organisation et son caractère visiblement prémédité, est aujourd’hui considéré par les autorités américaines comme un acte terroriste et indépendant de l’insulte faite au Prophète (Paix et bénédictions sur lui).[pullquote_right]Il n’y a aucun doute sur le fait que le genre d’armes qui ont été utilisées et l’attaque soutenue montrent que ce n’était pas seulement dû à une foule en colère.[/pullquote_right]
Ce sont d’abord les républicains, et plus particulièrement Mitt Romney, principal adversaire de Barack Obama aux futures élections présidentielles du pays, qui se sont permis de qualifier l’attaque de « terroriste ». Ceux-ci reprochaient à la Maison Blanche de ne pas être assez claire à ce sujet.
En effet devant l’ONU, Barack Obama avait évoqué une « attaque contre l’Amérique », appellation insuffisamment choquante selon l’opposition… Son porte-parole avait alors dû ensuite préciser que « l’opinion du président est qu’il s’agissait d’une attaque terroriste ».
Saluons tout de même le réalisme de M. Obama qui dès lundi déclarait à la télévision : « Il n’y a aucun doute sur le fait que le genre d’armes qui ont été utilisées et l’attaque soutenue montrent que ce n’était pas seulement dû à une foule en colère.«
Terrorisme et Al Qaida, les mots magiques
Pour tout politicien désireux d’apparaître un tant soit peu crédible aux yeux du peuple aujourd’hui, il suffirait apparemment de brandir l’étendard de la nation victime du terrorisme musulman. Triste réalité…
Lors d’une réunion consacrée au Sahel et à la crise au Mali, Hillary Clinton, secrétaire d’État, ne s’était pas privée de partager ses suspicions quant à la responsabilité d’ « Al Qaida au Maghreb Islamique » face aux meurtres des américains à Benghazi. Des propos que tempérèrent ensuite son équipe. Le FBI aussi se montrerait plus prudent dans la désignation des coupables.
Par ailleurs, les démocrates au pouvoir ont accusé l’opposition d’utiliser les évènements survenus à Benghazi à des fins politiques. Il est vrai que les républicains ont de sérieux bagages en matière de récupération politique de tragédies.
Chacun remarquera qu’il n’est plus utile de spécifier qui sont les terroristes… force est de constater par la même occasion le « prodigieux » travail d’endoctrinement médiatique, qui a réussi en quelques années à faire assimiler totalement terreur, meurtres sanglants et injustifiés, et islam dans l’inconscient collectif. La peur, ce fabuleux moyen de manipulation populaire.
Photo AFP – 11/09/12
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très bel article, merci beaucoup .