Vous avez été nombreux à participer à notre Défi Solidaire pour la construction de 20 puits à l’occasion du mois de Ramadan. Grâce à votre soutien et à votre générosité, ce sont non pas 20, ni 21, ni 22, mais bel et bien 27 puits qui ont été financés : de quoi redonner le sourire à plus de 13 000 bénéficiaires, par ce qui représente notamment l’un des meilleurs exemples d’aumône continue (en arabe : Sadaqa Jariya)
« La meilleure des aumônes est celle qui perdure » (HADITH)
Vient maintenant l’heure de la construction : comment construire un puits ?
Qu’est-ce que cela implique en termes d’étude ? De main d’œuvre ? De formation ? Réponse ci-dessous :
Etape 1 : L’analyse
Evaluer les besoins humanitaires et les urgences en termes d’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement représente la première étape de ce processus. Des études géophysiques et hydrogéologiques sont ensuite menées pour savoir si l’endroit choisi est adapté pour le forage. Les normes SPHERE estiment qu’un puits doit pouvoir bénéficier à 500 personnes. En plus de permettre un accès décent à l’eau, la construction d’un puits est aussi celle d’un lieu de vie et de partage, autour duquel les familles se retrouvent.
Etape 2 : L’entretien
Ces lieux de vie, il faut les entretenir, pour que l’eau ne tarisse pas et reste potable. Selon l’OMS, 50% de la population mondiale vivra dans des régions soumises à des pénuries d’eau d’ici 2025. C’est pourquoi cette étape est importante pour permettre un accès durable à l’eau sur place. Le SIF va par conséquent s’assurer que les pièces de rechange sont disponibles dans le pays du forage avant le lancement du chantier.
Etape 3 : La responsabilisation
Il ne s’agit pas de construire un puits, puis de s’en aller. Bien au contraire, il s’agit de garantir un accès progressif à l’autonomie grâce à la création d’un comité local de villageois chargés de la gestion du puits. Ce comité, appelé CGPE (Comité de Gestion des Points d’Eau) prendra alors en charge le puits.
Etape 4 : La formation
Le puits est construit et les villageois sont responsabilisés autour d’un même objectif : l’entretenir. Parmi eux, un artisan réparateur est alors formé pour assurer la maintenance du puits pour que le reste des villageois en profitent au mieux.
Etape 5 : La sensibilisation
Obtenir de l’eau grâce au forage de puits, c’est bien. La préserver des maladies hydriques, c’est mieux. Cela passe par la sensibilisation de la population à l’hygiène pour éviter la propagation de nombreuses maladies. Cette étape est cruciale, quand on sait que, dans le monde, 5 personnes meurent chaque minute des suites de maladies liées à l’eau insalubre.
Etape 6 : L’implication des autorités locales
Comme nous le disions, construire un puits, c’est construire un lieu de vie. Un puits prend alors une dimension sociale et permet de changer des vies de manière durable. C’est pourquoi il est important d’impliquer les autorités locales pour s’assurer de durabilité du point d’eau en question.
Construire un puits nécessite donc beaucoup de travail d’analyse, de responsabilisation, au-delà de l’étape du forage. Ces étapes permettent la durabilité du point d’eau et garantissent un accès décent à l’eau, l’hygiène et l’assainissement. De quoi dessiner des sourires sur les visages de ceux qui peuvent alors accéder à ce besoin indispensable à la vie. Jusqu’à présent, le SIF a construit et aménagé plus de 500 points d’eau au Bangladesh, au Mali, au Tchad, au Sénégal, au Soudan, au Niger, offrant un accès à l’eau potable à plus de 250 000 bénéficiaires !
Vous pouvez venir en aide aux populations concernées par le manque d’eau, et ce toute l’année. Le SIF est déterminé à renforcer son action pour assurer un accès à l’eau potable, à des services d’hygiène et d’assainissement adéquats pour tous, avec une attention particulière pour les plus vulnérables. Il n’y a pas de petits dons, chaque participation compte (à l’image du défi solidaire qui vient de s’achever). Mais les besoins en eau à travers le monde restent énormes.
J’agis maintenant