Dareen Tatour, une poétesse arabe d’Israël a été condamnée à 5 mois de prison après avoir été jugée coupable d’incitation à la violence et au terrorisme.
Résiste mon peuple résiste-leur
Voilà le titre du poème qui a motivé l’arrestation de la poétesse de 35 ans. En octobre 2015 à Jérusalem-Est, les jeunes palestiniens se révoltent et sont violemment réprimés par l’armée israélienne. Dareen Tatour publie alors une lecture de ce poème illustrée avec des images des affrontements, ce qui n’a pas plu au colon. Arrêtée le 11 octobre 2015, elle a été emprisonnée pendant 3 mois puis placée en résidence surveillée loin de chez elle en attendant son procès, avec interdiction de publier ses poèmes et d’utiliser internet. Elle a finalement été jugée et condamnée ce mardi.
Qawim ya sha’abi qawimhum
Cette condamnation survient au moment où l’Etat israélien connaît une vague de protestation contre l’adoption de la loi désignant Israël comme État nation du peuple juif. Loi qui, entre autres, ne reconnaît pas la langue arabe comme langue officielle, mettant ainsi en avant son caractère raciste. La jeune femme estime qu’elle a justement été arrêtée et jugée à cause de la langue arabe qu’elle a utilisée pour écrire son texte. Elle estime que dès le départ, le dossier était politique car il s’agissait d’une palestinienne qui soutenait la liberté d’expression. Devant cette injustice, l’avocate de la poétesse a indiqué qu’elle ferait appel de la décision.
Cette condamnation ne ressemble qu’à une manœuvre de plus de la part de l’État d‘Israël pour soumettre les palestiniens et pour étouffer toute envie de résistance au sein de ce peuple.