Durant la nuit du mercredi au jeudi 17 mai, près de Namur en Belgique, une camionnette transportant des migrants a pris la fuite face à la police qui cherchait à l’intercepter. S’en ait suivi une course poursuite à l’issue de laquelle une fillette kurde de 2 ans, nommée Mawda, a trouvé la mort dans l’ambulance qui l’emmenait à l’hôpital.
Trouver le coupable
La camionnette de passeurs qui tentait vraisemblablement de se rendre en Angleterre transportait 30 migrants dont 26 adultes, qui ont tous été privés de liberté pour être auditionnés. Une autopsie a par ailleurs été ordonnée pour déterminer les causes du décès. Le parquet de Mons s’était empressé dès jeudi d’assurer que « la fillette n’est pas décédée des suites des coups de feu des policiers », car ceux-ci avaient ouvert le feu pour arrêter le véhicule. Les passeurs auraient alors brandi l’enfant par une des fenêtres du véhicule pour dissuader les forces de l’ordre. Ce vendredi, l’autopsie aurait révélé qu’une balle perdue a bien touché l’enfant. Néanmoins, nous n’aurons plus d’informations concernant les responsabilités de chacun qu’à un stade plus avancé de l’enquête.
Colère et indignation
D’après la préfecture du Nord, cette fillette appartenait à une famille hébergée dans un gymnase de la ville de Grande-Synthe. Son décès a provoqué un sentiment de tristesse et de colère chez les réfugiés logeant dans le même gymnase, qui pour la plupart sont kurdes. Ce jeudi midi, ces derniers ont envahi l’autoroute A16 à hauteur de la commune de Grande-Synthe, créant une forte perturbation dans les deux sens. Ils étaient une soixantaine de personnes selon la préfecture de police, dont vingt ont été interpellées et les autres évacuées. La circulation a alors pu reprendre dès 14h. Cet événement suscite également l’indignation de la société civile et du monde politique. Les partis de l’opposition, notamment, déplorent cette action policière.
Nous sommes également indignés que cet enfant ait trouvé la mort après l’avoir fui dans des circonstances aussi tragiques. En se retrouvant au milieu de cet affront, elle a été un triste dommage collatéral qui montre aussi les conditions atroces dans lesquelles le trafic d’être humains s’exerce.