La polémique autour de l’ouverture de la mosquée En-Nour, à Nice, n’en finit plus d’enfler. Une fois n’est pas coutume, Christian Estrosi a une fois encore tenté d’interdire l’ouverture de la mosquée.
« Je regrette profondément cette décision »
Christian Estrosi avait fait part de son intention de substituer l’ouverture de cet institut à celle d’une crèche. Une proposition que le préfet des Alpes-Maritimes a rejeté ce vendredi matin. Une décision fortement contesté par Estrosi qui ne semble pas avoir encore dit son dernier mot, l’affaire sera porté devant le tribunal administratif :
« Aussi, certain de notre bien fondé et de nos arguments, nous attaquons cette décision de rejet de la déclaration d’utilité publique devant le tribunal administratif. Nous engagerons par ailleurs tous les moyens de droit pour faire échec à l’implantation durable de ce lieu de culte installé au cœur d’une zone d’activité économique, alors même que nous travaillons actuellement avec la communauté musulmane sur un autre projet plus adapté et avec un financement clair et transparent. »
Il n’hésite pas à faire du pathos, prétextant s’opposer à l’ouverture de la mosquée en raison de son financement :
« Je regrette profondément cette décision qui n’est pas conforme à la conception que je me fais du rôle de l’Etat dans notre pays. La vérité, c’est que les conditions posées par l’ancien Préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat, sur la gouvernance collégiale de cet établissement et sur l’absence de lien avec une puissance étrangère, ne sont pas réunies et de fait irréalisables. La vérité, c’est que nous continuons d’avoir des interrogations sur le financement de ce lieu de culte dont le propriétaire est toujours le ministre d’Arabie Saoudite des Affaires Islamiques, des biens morts, de la propagation de la foi et de l’orientation, qui prône la charia.«
Nice compte aujourd’hui plus une trentaine de crèches tandis que la communauté musulmane de la ville continue jusqu’à ce jour de prier dans de petites salles, ou à déborder dans l’espace public par manque de place, comme l’avait indiqué le CCIF en décembre 2015. Une autorisation de construction avait également été accordée il y a 4 ans par les services du maire de la ville de Nice.