Au lendemain de l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara, la réunion tripartite au sujet de la Syrie a eu lieu à Moscou. Elle a réuni les ministres des Affaires étrangères de l’Iran, de la Russie et de la Turquie. Ils sont tombés d’accord pour un cessez-le-feu dans l’ensemble de la Syrie.
Des discussions sans les Américains et les Européens
Sergueï Lavrov, Javad Zarif et Mevlüt Cavusoglu ont ainsi discuté de la crise syrienne sans la présence de ministres européens ou de leur homologue John Kerry. Au sortir de ce sommet, les trois homologues ont fait une déclaration commune précisant « l’importance d’élargir le régime de cessez-le-feu, de garantir un accès sans obstacle à l’aide humanitaire et la libre circulation des populations sur le territoire syrien » . A cela s’ajoute le fait que chacun des pays serait prêt à élaborer le projet d’accord, à être garant des pourparlers entre le gouvernement syrien et l’opposition. Des précisions ont aussi été données concernant l’évacuation des civils à Alep-Est. Celle-ci serait terminée dans un ou deux jours maximum. Cependant sur le terrain, ce temps est-il suffisant pour évacuer les habitants ? Il faut préciser que le processus d’évacuation a souvent été freiné avec des bus restés bloqués plusieurs heures d’affilée.
Si dans les faits, les déclarations se multiplient, que se passera-t-il vraiment en Syrie pour mettre fin à ce bain de sang ? La situation humanitaire en est arrivée à un point catastrophique sans retour.