Depuis 8h ce matin heure française, le gouvernement syrien et l’aviation russe ont décidé de cesser leurs bombardements, ont-ils cédé à la pression internationale ? Pas si sûre…
Un arrêt des frappes « nécéssaire pour la mise en oeuvre d’une pause humanitaire »
Enfin ! Après des années d’atrocités, la population d’Alep va connaître un moment de répit, qui espérons-le durera. Suite à une réunion de l’état-major russe, le Ministre de la Défense Sergueï Choïgou a défendu l’idée d’une trêve afin « de permettre la sortie en toute sécurité via six couloirs humanitaires des civils et l’évacuation des malades et des blessés de la partie est d’Alep. » En parallèle, le Ministre de la Défense a expliqué « qu’au moment où commencera cette pause humanitaire, les troupes syriennes se retireront à une distance suffisante pour que les combattants puissent quitter l’est d’Alep avec leurs armes. » Malgré une première annonce encourageante, la seconde laisse à croire que Vladimir Poutine et Bachar al-Assad désirent avant tout récupérer Alep pour mieux asseoir leur autorité et écarter définitivement la rébellion de la deuxième ville du pays. Sergueï Choïgou a en effet exhorté les Etats-Unis et les autres soutiens des rebelles, à influencer les combattants à quitter la ville. Piquée dans sa fierté, Moscou a catégoriquement démenti vouloir voter la trêve sous la pression des occidentaux, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a affirmé qu’il s’agissait « purement d’un geste de bonne volonté des militaires russes. »
La ville d’Alep est divisée en deux depuis 2012, cela fait presque un mois que la population est victime de frappes intenses par l’aviation russe et l’armée syrienne. 250 000 personnes vivent encore sous les bombardements, depuis le début du conflit 300 000 syriens ont perdu la vie. Même si les trêves ont souvent du mal à s’établir dans la durée, celle-ci reste bienvenue…