Tout le monde garde dans son cœur une trace émouvante du souvenir tragique de la mort d’Adama Traoré à Beaumont sur Oise, le 19 juillet dernier, jour de ses 24 ans. Jusqu’à très récemment, la cause officielle du décès du jeune homme n’était pas connue et la famille a continué de militer sans relâche pour que justice et vérité soient faîtes. Peu à peu, la lumière se fait sur les circonstances de ce drame, sous un lourd silence du côté des représentants politiques français.
Un témoignage qui vient confirmer la thèse d’étouffement
Il s’agit du pompier sergent-chef arrivé sur place au moment des faits qui affirme lors de son audition du 2 août : « Un gendarme m’a indiqué que la victime simulait et que c’était quelqu’un de violent. Quand j’arrive autour de lui, il y a du monde autour mais personne ne s’en occupe. La victime se trouve sur le ventre, face contre terre». Entendu par l’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale, le chef de la patrouille qui a interpellé Adama Traoré déclare avoir appliqué « un contrôle costal le temps d’un passage des menottes ». En faisant un petit retour en arrière on peut se souvenir que cette manœuvre est assez similaire à celle qui avait été appliqué le 6 mars 2015 à Adamou Koumé, mort lui aussi après son interpellation par la police. On peut alors se demander si cette position ne serait pas plus dangereuse que ne semblent le croire les policiers et entraînerait, à première vue, des situations graves de détresse respiratoire. Les défenseurs des droits de l’homme avaient d’ailleurs insisté, dans une décision d’avril 2012 sur la dangerosité de cette technique.
« Le seul soutient que nous avons eu est celui du Mali »
C’est sans compter sur l’aide et le soutient des représentants politiques français. La sœur d’Adama Traoré, Assa, invitée sur le plateau de l’émission « Quotidien » de Yann Barthès affirmait « Nous n’avons eu aucun soutient, personne ne nous a appelé, personne ne nous a contacté. Ni le maire de Beaumont – nous sommes habitants de la ville de Beaumont depuis 30 ans- elle ne nous a même pas appelé pour nous souhaiter les condoléances» Elle rajoute « Le seul soutient que nous avons eu est celui du Mali». Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait en effet reçu la famille d’Adama et avait « présenté en son nom et au nom du peuple malien les condoléances les plus attristées à la famille et à toute la diaspora malienne».
Le silence des représentants français fait partie de la zone d’ombre de l’affaire Adama Traoré et de nombreuses autres affaires similaires. La famille du défunt a déposé deux plaintes contre les forces de l’ordre et espère enfin obtenir des réponses. Comme le dit Assa Traoré « Nous allons nous battre pour une justice juste pour toi Adama, ton nom est rentré dans l’histoire. Aujourd’hui nous voulons que justice soit faîte».
1 commentaire
Si c était un juif alors la le monde entier réagirai.
Pays de vendu