Alors que le Conseil d’Etat a dernièrement suspendu un arrêté « anti-burkini », le tribunal administratif de Sisco a rejeté la demande de suspension d’un même arrêté dans la ville de Sisco.
Des photographies volées et pas de burkini
C’est au mois d’août que le maire de la ville a pris cet arrêté, évoquant une rixe sur une plage de la ville. Il n’était en réalité pas question de burkini d’après les conclusions du Procureur de la République mais uniquement de la prise de photographies volées. D’autres maires avaient d’ailleurs suivi cet exemple empêchant ainsi des femmes souhaitant se baigner dans cette tenue, voire même portant simplement le hijab de profiter des plages. A Bastia, le tribunal a donc indiqué qu’« en l’espèce, compte tenu des récents événements du 13 août 2016, de leur retentissement et du fait que l’émotion n’est pas retombée, la présence sur une plage de Sisco d’une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés » serait « de nature à générer des risques avérés d’atteinte à l’ordre public qu’il appartient au maire de prévenir ».
La France n’a donc pas fini d’entendre parler de burkini. Avec l’automne puis l’hiver, on devrait peut-être passer à autre chose, jusqu’à l’été prochain…