Ce week-end, le Premier ministre Manuel Valls se rend en Algérie afin d’évoquer plusieurs sujets. Accompagné d’une dizaine de ministre, un des objectifs est de redevenir le principal partenaire commercial à la place de la Chine. L’actualité des « Panama Papers » et l’historique entre les deux pays mettent la pression sur cette visite.
Plusieurs visas refusés
Suite aux révélations des « Panama Papers », qui n’ont pas du tout plu en Algérie, le ministère mis en cause a convoqué l’ambassadeur de France à Alger afin d’exprimer son mécontentement. Dans la foulée, un certain nombre de visas de journalistes devant couvrir la venue de Manuel Valls ont été refusés (Le Monde et Le Petit Journal notamment). A ces mécontentements s’ajoute celui lié à la prise de position récente de Paris sur la situation du Sahara occidental et le soutien apporté au Maroc. Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour une visite tendue, au cours de laquelle Manuel Valls n’aura pas le droit à l’erreur s’il veut en ressortir du positif. De nombreux accords doivent être signés comme par exemple l’implantation d’une usine de PSA à Oran, l’Algérie cherche à diversifier son économie et c’est là une opportunité pour la France de renforcer les liens entre les deux pays. Enfin, une rencontre avec le président Abdelaziz Bouteflika aura lieu ce dimanche, un président dont l’état de santé demeure très fragile.
De nombreux sujets sont en jeu lors de ce déplacement et l’Algérie attend un signe fort de la part de Manuel Valls. Ce qui peut être perçu comme un signe très positif est qu’au fil des ans, les pays du Maghreb s’affirment face aux anciennes puissances coloniales dans le but de traiter d’égal à égal.