Le dimanche 21 février, l’agence de presse Ma’an News Agency a révélé que les autorités israéliennes ont ordonné la destruction de la seule école primaire d’un village bédouin en Cisjordanie, dans les territoires occupés.
Détruire la jeunesse par l’éducation
Pour détruire l’école d’Abu al-Nuwaar en périphérie de la ville d’Eizariya, pas moins de 30 véhicules de l’armée israélienne ont été nécessaires. L’armée s’est également chargée avant la destruction de réquisitionner – pour ne pas dire voler – tout ce qui se trouvait dans l’enceinte de l’établissement scolaire. Pour légitimer cette destruction abusive, les autorités israéliennes ont invoqué comme motif que l’école ne respectait pas la réglementation sur les droits de constructions. Dans la zone occupée, toutes structures construites avec des matières dures doivent être purement et simplement rasées. Raison pour laquelle, une armada de véhicules et de soldats se sont précipités pour démolir une école primaire.
A la suite de cette démolition, les enfants en compagnie de leurs professeurs ont pris place à l’endroit-même où la bâtiment a été rasé, afin d’y opérer un sit-in.
Robert Piper, coordinateur de l’ONU, s’est exprimé pour faire savoir que depuis le début de l’année 2016, le nombre de palestiniens expulsés et déplacés avait atteint celui recensé pour toute l’année 2015, soit 404 personnes dont 219 enfants. De janvier à février, pas moins de 283 maisons et autres structures palestiniennes ont été détruites par Israël. Robert Piper rappelle que « ces démolitions sont une violation du droit international de la part de la puissance occupante, qui a l’obligation d’assurer le bien-être de la population occupée ».
Des mots rassurants, qui pourtant sont un non-sens absolu, car comment un état criminel pourrait assurer le bien-être d’un peuple dont il vole sa terre en plus de le persécuter ?
Israël va encore plus loin dans sa démarche de destruction, elle s’attaque au Savoir et à la Connaissance qu’elle souhaiterait voir interdits à cette jeunesse palestinienne qui genoux au sol s’applique dignement à recevoir les enseignements. Une jeunesse qui est bel et bien l’avenir d’un pays dépouillé de ses biens mais encore débout.