La contestation prend de l’ampleur en Tunisie après la mort d’un jeune chômeur à Kasserine. Inscrit pour prétendre à un poste dans la fonction publique, Ridha Yahyaoui s’était vu retiré des listes. Mécontent, il manifestait et montant sur un pylône, il est mort électrocuté. Ce décès a été l’élément déclencheur de la colère populaire.
Vers une nouvelle révolution ?
Les manifestations ont d’abord eu lieu à Kasserine avant de s’étendre aux villes voisines dont notamment Sidi Bouzid ou Kairouan Cette situation a poussé le Premier ministre tunisien Habib Essid a écourté son séjour en Europe dans le cadre du Forum de Davos. Par ailleurs, il a limogé le sous-préfet de Kasserine accusé d’avoir volontairement modifié les listes de recrutements dans la fonction publique. Dans les rues, les slogans des manifestants dénoncent les inégalités et le chômage qui est de près de 30 % chez les jeunes. Ces derniers indiquent qu’ils veulent « juste avoir du travail, rien d’autre » . Pour sa part, Habib Essid a déclaré « nous n’avons pas de baguette magique pour en finir en peu de temps » .
La mort de Ridha Yahyaoui n’est pas sans rappeler celle de Mohamed Bouazizi qui s’était immolé par le feu à Sidi Bouzid. Cela avait mené à la chute de Ben Ali, début 2011.