Récemment nous avons relayé la situation désastreuse dans laquelle se trouve la ville de Madaya, en Syrie et ses habitants qui meurent de faim. Ce lundi 11 janvier, un convoi humanitaire a enfin pu entrer dans la ville avec des couvertures, des médicaments mais aussi et surtout, de la nourriture.
Aucune aide depuis Octobre
La ville est encerclée depuis six mois et les habitants succombent peu à peu. Depuis le 1er décembre 2015, une clinique aidée par MSF (Médecins Sans Frontières) dénombre à elle seule une trentaine de morts dont près d’un tiers sont des enfants. Le convoi qui arrive se compose d’une cinquantaine de camions et devrait être une bénédiction, ne serait-ce qu’a court terme, pour ceux qui vont pouvoir en bénéficier. D’autres villes, comme Foua et Kafraya reçoivent elles aussi une aide humanitaire dont elles ont également plus que besoin. Les observateurs locaux évoquent une population au bord du précipice, contraintes de se nourrir de ce qu’elle trouve car n’ayant pas les moyens de s’offrir les denrées de base dont les prix ont explosé. Des sources locales parlent de 250 dollars pour un kilo de riz. Ce convoi va donner du répit et un peu d’espoir au peuple, en souhaitant que des solutions viables sur le long terme arrivent rapidement.
Comment comprendre, au regard de ce que traversent ces gens, qu’une partie de l’europe, qui vit dans l’excès et l’abondance, puisse accuser les réfugiés de venir piller l’Europe, comme si cela leur faisait plaisir. Le peuple Syrien, comme beaucoup d’autres peuples sur cette terre, souffre à un point inimaginable pour la société occidentale qui n’essaie pas de se mettre à leurs places, trop occupée à étudier comment faire davantage de profits. A l’heure de rendre des comptes, il sera difficile de justifier un tel mépris à l’égard de ceux qui n’ont rien, pas même de quoi manger.