Samedi dernier, devant le Carrefour de Perpignan, une femme a été interpellée et placée en garde à vue lors d’une manifestation pro-palestinienne pour le boycott d’Israël.
« Alerter les consommateurs »
Afin de manifester pour le boycott des produits venant d’Israël, une vingtaine de militants membres du Collectif 66 paix et justice en Palestine se sont regroupés, samedi, en face du Carrefour de Château-Roussillon à Perpignan. Le but des manifestants était de distribuer des tracts, comme ils le font souvent, et « alerter les consommateurs car la France est le seul pays qui criminalise le boycott d’Israël », déplore Isabelle Goupil, représentante de la Ligue des droits de l’Homme au sein du collectif.
« Les manifestations se sont toujours bien passées, il n’y a jamais eu d’incident. Et on ne sait pas pourquoi il y a eu une violente interpellation cette fois et une garde à vue d’environ quatre heures. On n’a pas compris, on est des manifestants pacifistes », complète Isabelle Goupil. Cette arrestation assez musclée aurait été justifiée par un non respect des règles du code de la route.
Le boycott d’Israël : illégal
Si le Collectif 66 paix et justice en Palestine a choisi de manifester devant ce Carrefour, c’est parce que celui-ci ne semble pas respecter sa propre charte éthique selon les manifestants. Ces derniers affirment que Carrefour ne devrait pas « vendre des produits fabriqués dans des territoires occupés, comme c’est le cas de certains produits israéliens ».
Il faut savoir que depuis le 20 octobre dernier, deux arrêts de la Cour de cassation rendent totalement illégal le simple appel à boycotter des produits israéliens en France. Ce délit, sévèrement puni par la justice, est vraisemblablement unique à la République française puisqu’aucun pays n’a adopté une telle mesure.
1 commentaire
Ils ne faut pas lâcher continuons comme ça
Que fait le reste du monde?? Juste spectateurs