La ministre de l’Intérieur autrichienne, Johanna Mikl-Leitner, a annoncé vouloir mettre en place une clôture à Spiefeld, lieu où les migrants entrent en Autriche.
« Une barrière fixe »
Le quotidien autrichien Die Presse titre : « une barrière fixe sur plusieurs kilomètres ». La ministre Johanna Mikl-Leinter a déclaré son intention de faire ériger une clôture à Spiefeld, à la frontière avec la Slovénie. C’est à cet endroit qu’entrent en Autriche les migrants qui ont transité par la Croatie puis la Slovénie, faute d’avoir réussi à passer par la Hongrie.
Un projet discuté
La ministre de l’Intérieur autrichienne essaye tant bien que mal de se justifier, pour elle il s’agit d’ « assurer une entrée contrôlée et ordonnée dans le pays ». En effet, le gouvernement autrichien ne veut pas donner l’impression de renoncer à sa politique d’accueil des migrants, puisqu’elle est liée à celle de l’Allemagne voisine. Toujours pour la ministre, les conditions météorologiques rendent les routes de l’exil plus difficiles et peuvent « amener certains réfugiés à être plus agressifs ».
Le projet a logiquement suscité une levée de boucliers au sein de l’opposition. Ulrike Lunacek, députée européenne écologiste, y voit « un aveu d’échec » et met en garde contre « l’orbanisation » du parti conservateur autrichien, en référence à Viktor Orban, premier ministre hongrois, et à sa conception extrême droite d’une Europe chrétienne. Des dépenses inutiles sont dénoncées par le parti libéral Neos, rapporte Der Standard : « au lieu de gâcher des millions d’euros pour une clôture, cela aurait plus de sens d’investir cet argent dans des hébergements d’urgence à la frontière. »