Après l’image effroyable du jeune Aylan, mort noyé sur une plage turque, les maires de onze communes situées au sud de Toulouse se sont déclarés « prêts à accueillir » des réfugiés. Suite à ce mouvement, Strasbourg et Lille ont également rejoint le réseau des villes solidaires.
« Nous sommes prêts à accueillir »
A l’initiative de Christophe Borgel, député PS de la 9e circonscription de Haute-Garonne, onze maires ont publié un appel intitulé « Nous sommes prêts à accueillir ». Les communes en question sont Saubens, Labarthe-sur-Lèze, Pins-Justaret, Roques-sur-Garonne, Pinsaguel, Eaunes, Villate, Ramonville, Roquettes, Lagardelle-sur-Lèze et Portet-sur-Garonne.
« Depuis plusieurs semaines, nous voyons sous nos yeux le drame que vivent des milliers d’hommes et de femmes poussées à quitter leur pays par la peur et la misère », annoncent les représentants locaux des onze communes. Ces derniers ajoutent en référence à la photo d’Aylan : « L’image de cet enfant échoué sur une plage turque est insoutenable. Il représente aujourd’hui l’humanité toute entière ».
Dans leur appel, les maires de la 9e circonscription de Haute-Garonne, au sud de Toulouse, apportent aussi que « François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont rappelé la nécessité pour l’Europe d’accueillir. Nous voulons leur répondre, nous sommes prêts en tant que maires à y prendre notre part. »
Le député Christophe Borgel appelle sur son blog à un sursaut « républicain » : « Aucun républicain ne peut accepter de faire comme si ces hommes, ces femmes, poussés à quitter leur pays dans d’effroyables conditions, par la peur de la guerre, des répressions, par la misère, par la recherche tout simplement d’un avenir pour leur enfant, cachaient en leur sein des terroristes. »
L’appel de J-C Cambadélis : un réseau de « villes solidaires »
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait appelé, le 3 septembre, à développer un réseau de « villes solidaires » : « J-C Cambadélis et Pierre Cohen, président de la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains (FNESR), appellent donc l’ensemble des élus locaux socialistes et apparentés à prendre leur part, aux côtés des villes qui s’y sont déjà engagées, dans une grande mobilisation pour les réfugiés, afin de structurer un réseau de villes solidaires prêtes à s’engager à accueillir des familles sur leur territoire. »
L’appel a donc été entendu dans la région de Toulouse, mais aussi par les villes de Lille et de Strasbourg. Le maire socialiste du chef-lieu d’Alsace a affirmé vendredi que Strasbourg allait rejoindre le réseau des villes solidaires. Tandis que Martine Aubry, maire de Lille, s’est dite prête à « accueillir une centaine de réfugiés sans difficulté ».