C’est une victoire pour la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) au Luxembourg. La plus importante chaîne de supermarchés a décidé de retirer de ses rayons des produits en provenance d’Israël. Une belle réussite qui vient s’ajouter au palmarès de l’initiative citoyenne contre l’impunité israélienne.
Les magasins Cactus les ont compris
« Le comité pour une paix juste au Proche-Orient » (CPJPO) n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir ce résultat. Les militants ont manifesté devant les magasins Cactus pendant plusieurs mois pour dénoncer la commercialisation de produits issus de la colonisation et de l’exploitation d’une terre spoliée par l’Etat Israélien.
Le courrier mentionne la suspension de tous produits israéliens tant que les exportateurs/fournisseurs n’apporteront pas la preuve que les marchandises ne sont pas produites en Judée-Samarie, territoire occupé revendiqué par les Palestiniens.
Sodastream, oui mais…
La chaîne précise néanmoins qu’elle maintient la commercialisation des machines à gazéifier du fabricant israélien « Sodastream » en raison des marges importantes obtenues par l’enseigne, mais aussi parce que la production serait essentiellement localisée en Cisjordanie occupée. En realité, Sodastream n’avait pas hésité à déménager sa production dans le désert du Naquab pour « échapper » à ce boycott, notamment grâce aux subventions de l’Etat d’Israël, qui poursuit une idée qui remonte à 1963. Moshe Dayan avait déclaré à l’époque « Nous devrions transformer les Bédouins en prolétariat urbain… ce qui veut dire que le Bédouin ne vivra plus sur sa terre avec ses troupeaux, mais deviendrait un habitant de la ville » . Connu sous le plan « Plan Prawer », il a pour dessein de séparer les bédouins de leur terre et de les faire travailler dans l’usine avec toutes les destructions que cela implique. Mais ça c’est une autre histoire.
Quoi qu’il en soit, cette prise de position des magasins Cactus, dont se félicite les militants luxembourgeois, marque la continuité du combat de la campagne BDS à maintenir toutes les pressions économiques possibles sur les produits israéliens commercialisés en Europe.