Cette semaine, trois femmes ont été arrêtées en Tchétchénie, à Grozny, car soupçonnée d’être en relation avec des terroristes de Daech. Au cours de l’enquête, les autorités russes ont découvert que les femmes entraient bien en contact avec l’Etat Islamique, non pas pour les rejoindre, mais bien pour leur prendre de l’argent.
Une technique bien en place
Les trois jeunes femmes ont appliqué la méthode d’approche de Daech pour arriver à leurs fins, les réseaux sociaux. En effet, elles cherchent à entrer en contact avec les recruteurs afin de leur signifier leur envie de rejoindre les rangs de l’organisation en tant qu’épouses de combattants. Une fois le recruteur séduit par la proposition, elles mettent en avant leurs difficultés financières et demandent de l’aide. Une des femmes interpellées retranscrit une partie de ses échanges :
– Je n’ai pas assez d’argent pour me payer des vêtements décents, alors un billet d’avion… Que dois-je faire mon frère?
– Je vais t’aider autant que je peux, ma sœur, c’est ce qu’un frère doit faire
Dès lors que le processus d’aide est validé, la femme attend qu’un représentant de Daech lui fasse un virement qui lui permettra de les rejoindre. Le virement atterrit sur un compte qu’elle aura ouvert quelques jours auparavant sous une fausse identité. Lorsque l’argent arrive sur le compte, il est aussitôt retiré dans son intégralité et le compte est clôturé. Via ce procédé, les autorités russes estiment que les jeunes femmes auraient extorqué plusieurs milliers d’euros à Daech.
C’est ce qu’on appelle se faire prendre à son propre piège. Daech use et abuse des réseaux sociaux pour recruter, les femmes se seront montrées suffisamment convaincantes pour pouvoir obtenir de l’argent après seulement quelques échanges et sans aucune rencontre.