A occasion de la fête du Trône, hier 30 juillet 2015, le souverain marocain a réaffirmé à son peuple le besoin d’un retour aux valeurs de tolérance de l’Islam. Le « jihadisme », »l’État Islamique » et tout se qui se passe en dehors du Royaume n’a rien à faire dans celui-ci. C’est en substance le discours du Roi Mohammed VI.
« Ne permets à personne venu d’ailleurs de te donner des leçons sur ta religion »
Le ton est clair, la mise en garde aussi. L’Islam du Maroc ne doit pas être imprégné de tout courant ou mouvement religieux externe qui se voudrait rigoriste voire -dans le cas le plus tragique- terroriste, quand bien même islam et terrorisme sont fondamentalement incompatibles. Le discours s’est porté en partie sur le combat contre les forces terroristes qui menacent la paix dans le monde et notamment les valeurs de cohabitation et de tolérance.
Fidèle à ses appartenances arabe et islamique, le Royaume s’est engagé dans les coalitions arabes de lutte contre le terrorisme et pour le rétablissement de la légitimité au Yémen, alliances auxquelles a appelé Notre très cher Frère, le Serviteur des deux Saintes Mosquées, le Roi Selmane Ibn Abdulaziz Al-Saoud, outre la volonté de soutenir nos frères et partenaires stratégiques arabes. »
Sans oublier un mot pour la Palestine : « Malgré le contexte difficile que traverse la région arabe en raison de la multiplication des bandes de l’extrémisme et du terrorisme, la question palestinienne demeure au cœur de la paix au Moyen-Orient. »
Un ton ferme et bienveillant
Le Maroc occupe une place géopolitique et stratégique particulière : allié de tous, ennemi de personne, le Royaume est connu pour son hospitalité et ses valeurs d’ouverture bien que dernièrement, le côté religieux -quand il a fallu condamner des homosexuels ou encore des sujets qui bafouaient allègrement le jeûne de Ramadan- semble avoir déçu de nombreux observateurs. Sur un ton bienveillant et ferme, le Roi Mohammed VI a tenté de couvrir toutes les thématiques propres au Royaume mais également aux tensions dans le monde, qui ont dans le fond les mêmes causes.
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