Les combats toujours en cours en Syrie, poussent la population civile à quitter le pays. Les déplacés syriens n’avaient pas beaucoup d’options pour se mettre à l’abri du conflit. La Turquie a décidé de les accueillir.
Une frontière ouverte exceptionnellement
La Turquie avait fermé ses frontières, empêchant ainsi toutes entrées sur son territoire. Néanmoins, le gouvernement turc avait annoncé pouvoir ouvrir de manière temporaire et exceptionnelle ses frontières en cas d’urgence humanitaire.
C’est donc en respect de cet engagement que la Turquie a fait entrer des milliers de réfugiés Syriens. Depuis dimanche dernier, c’est une véritable marée humaine qui s’est présentée au poste frontière d’Akçakale.
Sous un soleil écrasant, ce sont plus de 3000 Syriens qui attendaient de pouvoir sortir de leur pays, et venir grossir les rangs des populations déplacées. Avec déjà plus de 1,8 millions de civils accueillis depuis le début du conflit, la Turquie est de loin le premier pays d’accueil.
C’est une bonne chose que la Turquie accepte d’accueillir encore des réfugiés, néanmoins c’est réellement inquiétant de voir que quatre ans après les combats soient toujours d’actualité, et que des camps de réfugiés soient encore nécessaires.
La Syrie s’embourbe dans un conflit à plusieurs équations, et avec plusieurs parties prenantes ce qui rend une résolution à court/moyen terme presque impossible. Cette situation est une tragédie pour les populations mais aussi pour la région toute entière, car une Syrie déstabilisée est un risque majeur pour la sécurité du Moyen-Orient.