Jeudi 4 juin, l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch a appelé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à introduire l’Etat israélien dans la « liste de la honte », suite à la guerre de Gaza l’an dernier, où sont répertoriées les armées ayant violé les droits des enfants lors de conflits armés.
Eté 2014, Gaza
Suite aux pressions de l’Etat hébreux et des Etats-Unis pour empêcher que l’armée israélienne n’apparaisse dans cette liste, l’ONG a demandé au secrétaire général de l’ONU de se baser sur les faits. « Le secrétaire général Ban (Ki-moon) peut renforcer la protection des enfants en temps de guerre en fondant sa liste sur des faits et non sur la pression politique », a estimé Philippe Bolopion, un des directeurs d’HRW.
Quant à ces faits, Mr Bolopion se réfère au conflit de 50 jours opposant Israël au Hamas à Gaza, en 2014. Ce conflit a causé la mort de 539 enfants palestiniens et en a blessé 2.956 autres. Selon l’UNICEF, beaucoup de ces blessés souffrent de traumatismes et certains sont même handicapés à vie.
Qui d’autres ?
Human Rights Watch ajoute, à la volonté de placer l’armée israélienne dans cette liste, le Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Ainsi que d’autres groupes armés au Pakistan, en Thaïlande et en Inde, notamment pour des attaques contre des écoles ou encore le recrutement d’enfants soldats.
Actuellement, la liste comprend 51 groupes armés, mais aussi les armées de huit pays dont la Syrie, le Yémen, la République Démocratique du Congo ou encore le Soudan.