Jeudi 28 mai, Marine Le Pen a été reçue par le cheikh Ahmed Al-Tayeb, Grand imam d’Al-Azhar, l’institution sunnite du Caire. Pour Le Pen, cette rencontre va, bien évidemment, servir le parti face à la montée de Daesh qui effraie aujourd’hui les Français.
Marine Le Pen fière de sa rencontre
Pour Marine Le Pen, cette rencontre avait pour principal objectif la défense des chrétiens coptes vivant en Egypte face aux « islamistes ». Elle dit également avoir abordé une éventuelle future collaboration entre son parti et « les salafismes et tous les courants radicaux de l’Islam ». Mais surtout, elle dit que ce temps d’échange a permis au Grand Imam de découvrir son véritable projet politique ce qui « contribuera à gommer les effets malheureux de la désinformation médiatique dans l’esprit de nombreux musulmans du monde » déclare-t-elle à travers un communiqué.
Une version des faits démentie par le cheikh
Pourtant, le Grand imam n’a pas la même version des faits. Il dit avoir fait part à Marine Le Pen de ses « sérieuses réserves » concernant ses positions « hostiles à l’islam et aux musulmans, telles qu’elles sont rapportées par les médias internationaux ». Selon lui, elle aurait « reconnu qu’il ne fallait pas faire d’amalgame entre l’islam et les actes de violences commis par ceux qui s’en réclament » et « le droit des musulmans français à pratiquer leur foi et à l’exprimer en toute liberté ». Enfin, il aurait invité la présidente du parti d’extrême droite à revoir et corriger ses positions politiques et idéologiques.
Finalement, l’intérêt de cette rencontre reste encore à prouver puisque nous arrivons à deux versions antagonistes de ce rendez-vous donc l’unique et réel objectif pour la présidente FN semble être le buzz médiatique.