La nouvelle a retenti sans grande surprise. Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Égypte, vient d’être condamné à mort ainsi qu’une centaine de membres de la confrérie des « Frères Musulmans ».
Condamnés à mort pour leur islam
Si l’alibi premier et les chefs d’inculpation sont «l’usage de la violence et la torture de manifestants», le monde n’est pas dupe. Comment un président élu majoritairement et démocratiquement par son peuple a-t-il pu être déchu aussi facilement ? L’Occident y a joué un rôle cinglant. Plaçant le bourreau Al-Sissi à sa place pour une volonté de contrôle stratégique et des intérêts financiers, la France et les États-Unis ont fait de l’Égypte un terrain sanglant.
L’Islamité des « Frères Musulmans » n’est pas à démontrer, bien que controversée par un monde musulman qui se déchire, la confrérie s’établissait comme un groupe voulant s’approcher des lois divines, et cela, le monde occidental ne pouvait le cautionner… car non en phase avec ses plans d’enrichissement. On a donc éliminé tout doucement -mais sûrement- Mohamed Morsi et ses partisans… pour aujourd’hui, enfin, vouloir lui ôter la vie. Sa mise à mort n’est pas encore effective mais, quelle drôle de démocratie applique-t-on !
François Hollande, le brave hypocrite
Lors de l’élection de Mohamed Morsi, la France s’est félicitée de cette « avancée démocratique ». Bizarrement, avec les intérêts géopolitiques et le pétrole -en passant par la vente des Rafale-, François Hollande semble aujourd’hui touché par une schizophrénie lourde. Mais, nous, on se rappelle…
Réaction de Hollande à l’élection de Morsi, 1er civil élu président après Moubarak (Frère musulman) #Egypte#Francepic.twitter.com/3Qzzm0O7jv
— Warda Mohamed (@WardaMD) 11 Février 2015
Une merveilleuse démonstration -une nouvelle fois- de la démocratie à géométrie variable et de la notion de valeur humaine, à l’heure où la France fait des pieds et des mains pour sauver un présumé trafiquant de drogue condamné à mort en Indonésie.