Cela deviendrait presque une habitude : le sauvetage de migrants naufragés par des pêcheurs. Après les interventions du début du mois d’avril et du mois de mars au large de la Tunisie ce sont encore près d’une centaine de personnes qui ont été sauvées ce vendredi 24 avril.
Les failles Libyennes
Depuis les interventions armées en Libye et la chute du pouvoir, la désorganisation règne dans le pays et profite aux passeurs qui mettent en place leur réseau pour envoyer les migrants africains vers l’Europe et notamment vers l’Italie. Les situations sont souvent similaires, des embarcations surchargées sont abandonnées en pleine mer en laissant les migrants à leur triste sort. Fort heureusement, pour la troisième fois cette année, ils trouvent des âmes charitables en la personne des pêcheurs. En deux mois, ce sont plus de 300 personnes qui ont été rescapée par la seule Tunisie, quand plus de 700 sont morts ces derniers jours. Le responsable du croissant rouge à Zarzis (Tunisie) a ainsi déclaré :
Le flux de migrants n’a pas l’air de s’arrêter, on va en recevoir 80 et quelque cet après-midi
L’Europe montrée du doigt
Il aura fallu attendre la mort de plusieurs centaines de personnes pour que les dirigeants européens s’expriment sur un sujet qui s’amplifie d’année en année. Ils ont ainsi décidé que les moyens alloués pour les sauvetages en mer seront triplés afin de répondre davantage au besoin réel. Rob Wainwright, le responsable d’Europol a mis en avant que :
Les décisions prévoient un rôle accru d’Europol notamment en ce qui concerne le démantèlement des réseaux de trafiquants
Plusieurs experts vont être envoyés dans les pays d’arrivée des migrants afin de comprendre davantage la situation et de mieux la gérer.
A travers cet événement, on constate une fois encore que ce ne sont pas les pays qui disposent des plus gros moyens qui aident le plus à combattre les situations dramatiques. La Tunisie actuellement en pleine reconstruction a ainsi porté secours naturellement à des personnes en détresse là où bon nombre de pays « développés » et en constante recherche de croissance et de profits ne lèvent le petit doigt que lorsqu’il y a plusieurs centaines de morts.