Une histoire peu banale mais inquiétante. Un homme originaire de la région bordelaise a été condamné pour dénonciation calomnieuse. En effet, il avait dit à la police que sa femme était partie au djihad car elle l’avait quitté.
Le mensonge comme arme de vengeance
L’épouse du dénonciateur a effectivement quitté le domicile conjugal. Elle fuyait un mari violent, et avait contacté une avocate afin de demander le divorce.
Son mari ayant constaté le départ de son épouse, a décidé de se rendre au commissariat le plus proche afin de signaler sa femme comme candidate au djihad.
Une enquête a donc été ouverte afin de retrouver les traces de madame, qui se trouvait en réalité réfugiée chez…la voisine.
Le tribunal correctionnel de Bordeaux a rendu son verdict vendredi dernier, en condamnant le mari à deux mois de prison avec sursis pour dénonciation calomnieuse.
« Par les temps qui courent, vous saviez que vous alliez mettre les services de police en émoi et occasionner des recherches » (propos du président du tribunal Alain Reynal
Ce qui est inquiétant dans cette histoire, est qu’il est vrai, avec les temps qui courent et l’islamophobie galopante, que ce type de prétexte pour se venger d’autrui est pris au sérieux par la police. Suite à une dénonciation -calomnieuse- une enquête à été ouverte, de gros moyens ont été mis en oeuvre pour rien.
Heureusement, la justice a pu rétablir la vérité et condamner cette personne.