Nombreux ont été les appels téléphoniques reçus par la chaîne de la part de l’ONG mais également d’internautes qui soutiennent les actions de Barakacity et qui sont outrés par ce documentaire. LCP retire le passage.
Un communiqué est publié
Ce lundi 20 avril, La Chaîne Parlementaire (LCP) publie un communiqué sur son site internet. D’abord, elle se défend de n’avoir porté aucune accusation contre Barakacity puis informe que le passage présentant Idriss Sihamedi, président de l’ONG, a été retiré :
« Nous avons donc décidé de supprimer le passage incriminé, en accord avec le producteur et le réalisateur du film. »
LCP tente, tout de même, de se justifier
La chaîne ne s’excuse pas d’avoir, elle-même, alimenté l’amalgame entre musulman et extrémiste. Pourtant, une personne qui va en Syrie pour rejoindre l’EI n’est clairement pas similaire à une autre qui y va faire de l’humanitaire. Dans ce communiqué, LCP va même justifier ses images :
« Le documentaire DJIHAD 2.0, consacré au recrutement des djihadistes sur internet, évoque la possibilité que l’activité « de bonne foi » des ONG humanitaires confessionnelles puisse constituer pour certains jeunes une voie de passage vers le Djihad. »
Suite à cela, l’ONG compte bien déposer plainte dans les prochaines 24h et déclare sur les réseaux sociaux :
« C’est parce que ces raccourcis scandaleux entre musulmans et recruteurs de djihadistes ne doivent plus être tolérés, et qu’une organisation musulmane ne devrait pas être inquiétée pour sa religion, que nous déposerons une plainte dans les 24 heures avec ces nouveaux éléments qui nous sont parvenus. »
Nous sommes aujourd’hui dans une société atteinte de schizophrénie. D’un côté, on dit lutter contre l’amalgame et l’islamophobie et de l’autre on l’alimente et on se justifie à tord lorsque les concernés s’indignent.