Initialement 160.000 en 2011 ils ne seraient plus que 18.000 réfugiés palestiniens quatre ans plus tard dans le camp de Yarmouk en Syrie. Coincés entre les bombardements syriens et les coups de feu de l’Etat Islamique, leur situation est véritablement catastrophique. Un responsable de l’ONU se rend sur place ce week-end afin d’évaluer au mieux l’ampleur des dégâts.
Vivre dans le noir et avec la faim
Un réfugié témoigne ainsi des conditions dans lesquelles il vit :
Il faut savoir ce que c’est que de vivre à Yarmouk, fermer l’électricité, l’eau, le chauffage, manger une fois par jour, vivre dans le noir, vivre en brûlant du bois
Ce samedi, lors des affrontements opposant les forces de Bachar El-Assad à l’EL, treize réfugiés palestiniens sont morts car comme toujours pris entre deux feux. Depuis le début du mois de Décembre 2014, plus aucune aide médicale d’urgence n’arrive aux réfugiés, ils ne reçoivent également plus les distributions de nourriture.
Une opération militaire
Ahmed Majdalani, l’envoyé de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) à ainsi déclaré :
Le régime est engagé dans une bataille contre l’Etat islamique dans le camp (de réfugiés, ndlr) afin de défendre la capitale, Damas, les Syriens et les Palestinien. La décision de lancer une opération militaire contre l’Etat islamique à Yarmouk a été prise par le régime, et non par les dirigeants palestinien.
En complément de ces déclarations, les dirigeants de l’OLP ont ajouté :
Nous refusons de pousser notre peuple et ses camps dans l’enfer du conflit qui se déroule en Syrie amie et d’être entraînés dans des actions militaires, quelles que soient leur nature ou leur couverture.
Selon certaines sources locales, l’EI a fait irruption dans le camp alors qu’il était impossible d’y pénétrer pour des raisons médicales ou humanitaires et y sèmerait la terreur depuis.
La situation est dramatique à Yarmouk depuis des années pour ces personnes qui sont déjà en exil et qui se retrouvent prises en otage entre deux forces armées hostiles. Des milliers sont morts dans l’indifférence générale, et à ce rythme là, le camp ne sera bientôt plus qu’un champ de ruines.