Décapiter « tous les Arabes israéliens qui n’étaient pas fidèles à Israël » : voici ce à quoi a appelé Avigdor Liberman, ministre israélien des Affaires étrangères dimanche. Un ministre qui, en janvier, marchait aux côté de Hollande pour témoigner de son choc et de sa compassion aux victimes d’attentats…
Les opposants arabes méritent d’avoir la tête tranchée
« Ceux qui sont de notre côté méritent beaucoup, mais ceux qui sont contre nous méritent de se faire décapiter à la hache », a-t-il publiquement affirmé lors d’un rassemblement électoral au Nord de Tel Aviv, selon le site d’information Newsweek.
Devant l’assemblée d’électeurs, le ministre n’a pas hésité une seconde à partager son souhait de voir tués les opposants Arabes à un régime que la communauté internationale ose toujours qualifier de démocratique et normal.
Les Arabes n’ont pas leur place en pays hébreu
Le ministre a même estimé qu’il n’y a « aucune raison qu’Umm al-Fahm (la troisième ville arabe du pays) « fasse partie d’Israël ». Et Lieberman d’ajouter : « J’ai tendance à vouloir faire don au chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas des Arabes qui brandissent le drapeau noir le jour de la nakba. Ce serait avec plaisir. »
Le jour de la «nakba» (désastre, en arabe) fait référence à l’exode de milliers de Palestiniens après la création d’Israël et leur départ en terres non-colonisées. L’événement est commémoré par des rassemblements à travers la Cisjordanie, la bande de Gaza mais aussi dans certaines villes israéliennes.
Libierman, un soutien à Charlie Hebdo, présent à la marche
Pour donner plus de force à ses propos, le parti de Lieberman (et de Netanyahu) n’a pas hésité à distribuer, dans le cadre de sa campagne électorale, le numéro des survivants de Charlie Hebdo avec la caricature du prophète Muhammad (Paix et bénédictions sur lui) en couverture.
Avigdor Lieberman faisait partie des personnalités politiques présentes lors de la « marche républicaine » du 11 janvier à Paris, en hommage aux victimes des attentats contre Charlie Hebdo et un hypermarché casher. En voilà un qui, effectivement, use pleinement -à défaut d’intelligemment- de liberté d’expression.