Le président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, a été à l’initiative de la mise en forme d’un sommet prévu de longue date, un sommet contre le terrorisme. Une soixantaine de pays étaient présents et pour beaucoup le bilan de ce sommet est plutôt décevant.
Trois jours de réunions
Du 17 au 19 février, de nombreux représentants de plusieurs pays et organisations (ONU, Ligue Arabe, etc…) se sont retrouvés aux USA afin de définir les axes stratégiques à suivre pour lutter contre « la menace terroriste ». Autour de cet événement, de nombreuses déclarations ont été faites pour séparer terrorisme et religion. Par exemple, le président américain a déclaré :
cette lutte n’a rien à voir avec le fait d’être juif, chrétien ou musulman : nous sommes tous dans le même bateau et nous devons nous épauler pour sortir de cette crise
Dans son discours, Barack Obama tâche depuis de long mois de ne pas mélanger terrorisme et religion, chose qui lui est reprochée par l’opposition dans son pays, John Mc Cain allant jusqu’à déclarer :
l’idée selon laquelle l’islam radical n’est pas en guerre avec l’Occident est un horrible mensonge
Au cours de ces trois jours, de nombreux chiffres ont été avancés pour évaluer le nombre de « combattants terroristes », et parmi ceux-là on retrouve une donnée de 20.000 personnes ayant rejoint les rangs de l’Etat Islamique dont 4000 Européens pour un total de plus de 100 pays différents représentés.
Un sommet sans contenu
C’est ce qu’a déclaré un représentant républicain américain à l’issue de ces trois jours, mettant en lumière le manque de mesures concrètes évoquées. Au moment de faire le bilan, nombreux sont les anonymes qui ont ironisé sur un « colloque sans intérêt » et pointé notamment du doigt le fait que la plupart des points importants abordés n’avanceront pas jusqu’à la prochaine réunion de l’ONU prévue en septembre 2015. Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale de la Maison-Blanche a conclu en déclarant :
Il nous faudra peut-être des années, voire des décennies, pour réussir, mais nous l’emporterons
Bilan plus que mitigé pour un sommet qui avait pour volonté de mobiliser la communauté internationale contre le terrorisme. Une fois de plus le traitement est principalement sur les conséquences, mais peu de réflexion sur les causes d’un tel phénomène. Il sera difficile de traiter cette situation en profondeur sans approfondir davantage ce qui a créé tout cela.