Vendredi 30 janvier 2015 à Richmond Hill, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a tenu un discours sur un nouveau projet de loi de lutte contre le terrorisme. Un extrait de ce discours a fait réagir les musulmans canadiens qui demandent des excuses.
Stephen Harper dérape
Une journaliste a posé une question à Harper à laquelle il a répondu : « … Peu importe l’âge, peu importe si cette personne est dans son sous-sol, dans une mosquée ou n’importe où ailleurs. Lorsque quelqu’un est impliqué dans une activité qui encourage le terrorisme c’est une sérieuse offense criminelle. »
Deux associations musulmanes, ci-dessous, dénoncent ouvertement ces propos :
– Le Conseil national des musulmans canadiens
– L’association canadienne des avocats musulmans
Elles trouvent regrettable le fait que les propos d’Harper laissent entendre que les mosquées sont des lieux où se fait la promotion du terrorisme. Elles disent aussi que les mosquées ont déjà été vandalisées plusieurs fois et que ce genre de propos ne servent qu’à alimenter ce genre d’incivilité. Pourtant, ces associations sont connues grâce à leurs agissements avec les autorités contre l’extrémisme.
Le porte parole du premier ministre répond
Carl Vallée rétorque : « Le premier ministre n’a pas dit que tous les cas de radicalisation se produisent dans les mosquées. En fait, il a dit exactement le contraire. La radicalisation vers le terrorisme djihadistes peut se produire n’importe où. »
Il ajoute aussi qu’en décembre, Harper avait remercié les musulmans d’avoir condamné les attaques terroristes à Saint-Jean-sur-Richelieu et aussi à Ottawa.
Sans connaissance de ce qui se fait dans les mosquées, Harper dénonce l’apologie du terrorisme en citant des exemples de lieux où il pourrait y en avoir. Dans ses exemples, il cite les mosquées, le seul qui est un lieu de culte. Ce qui est intolérable…