La demande d’adhésion de la Palestine à la CPI (cour pénale internationale) ne plaît pas du tout au gouvernement israélien. En guise de représailles, celui-ci vient de décider de ne pas reverser à l’Etat palestinien la collecte des recettes fiscales.
Plus de 120 millions de dollars
En lançant l’initiative d’adhérer au Statut de Rome, la Palestine vise la CPI afin de pouvoir officiellement porter plainte contre Israël et ses dirigeants pour violation du droit international ou crimes de guerre et crimes contre l’humanité. En réponse à cette initiative, Israël décide de ne pas reverser les recettes fiscales collectées en décembre, le négociateur en chef palestinien, Saeb Erakat, a répondu en qualifiant cette action de « nouveau crime de guerre israélien » et a ajouté : « ce n’est pas une aumône israélienne au peuple palestinien qu’ils ont gelé, mais notre propre argent, qui est légalement à nous« , « une fois de plus, Israël répond à une de nos initiatives légales par une nouvelle punition collective illégale« .
De nouvelles actions palestiniennes
Les Palestiniens ont entamé ces derniers mois nombre d’actions visant à obtenir la justice face à la situation qu’ils rencontrent depuis maintenant plusieurs décennies. La demande d’adhésion au Statut de Rome découle d’un rejet d’une résolution déposée devant le conseil de sécurité des Nations Unies. Cette résolution prévoyait le retrait d’Israël des territoires occupés avant fin 2017. En plus de cette demande, les Palestiniens étudient la possibilité d’une action en justice pour génocide au vu des événements survenus ces dernières années. Le gouvernement met tout en oeuvre pour sortir son peuple d’une situation devenue plus qu’invivable.
A travers cette réponse, le positionnement du gouvernement israélien est plus que clair quant à sa volonté de paix avec la Palestine ainsi que sur son respect des accords passés (pour ce cas précis, l’accord date de plus de 20 ans). Une adhésion à la CPI permettrait enfin au peuple palestinien de se faire entendre, et surtout d’obtenir la justice face à une situation inacceptable qui n’a que trop duré.