Entre bombardements, otages et exécutions, l’Histoire se reproduit et la vérité reste obsolète….
Déferlement médiatique et vague d’émotion après la mort par décapitation du français Hervé Gourdel. Un fait tragique totalement inacceptable et dont le caractère condamnable ne fait point de doute.
Oui, mais… qui doit-on condamner ?
Les questionnements à l’égard de cette affaire sont loin d’être aussi clairs et manifestes dans le contexte actuel. La rapidité d’action menée par la coalition récemment formée et les vives représailles entreprises contre l’ État Islamique (EI) témoignent de la volonté irrépressible de l’Occident à vouloir imposer son idéologie et déployer son étendard quelles qu’en soient les conséquences.
Envahir et dévaster des nations au nom de la démocratie ; l’Histoire se répète aussi ostensiblement sans la moindre notion de justice dans l’air. La violence des actes fait face à la violence des mots qui sonnent comme une menace perpétuelle tel que le défend Edwy Plenel « l’engrenage qui fait que l’on se lance des grands mots ; terreur, barbare, urgence, union nationale et que l’on renonce à débattre, à expliquer » .
Appréhender, déchiffrer, analyser… sont les mots à entendre et à propager.
Vouloir imposer la paix par la guerre est un étonnant processus. La violence engendrant la violence, il est désormais plus que nécessaire d’entreprendre d’autres alternatives et cesser de sacrifier des vies humaines au prétexte d’en préserver d’autres. Car si le meurtre d’un homme demeure un acte profondément tragique, utiliser et exacerber l’émotion suscitée à des fins stratégiques est d’autant plus incriminable.
Du mensonge jamais ne naîtra la vérité, tout comme de la haine jamais ne naîtra la paix.