L’opération « bordure protectrice », menée par l’armée israélienne sur Gaza pendant plus d’un mois, a laissé des séquelles indélébiles et des conséquences graves sur la société…israélienne.
Quitter Israël n’est plus un sujet tabou
L’époque où quitter Israël était mal perçu est révolue. L’époque où l’ancien Premier ministre Israélien Itshak Rabin qualifiait les Yordim, ceux qui avaient l’intention d’ émigrer d’Israël, de traîtres et de déchets, est dépassée.
Un sondage réalisé par la seconde chaîne de télévision israélienne a révélé que près d’un tiers d’Israéliens envisagerait de quitter le pays si l’opportunité se présentait. Les destinations ne manquent pas. L’Europe constitue l’endroit privilégié de ces émigrants. Comme le journaliste juif Gideon lévy le disait si bien:
« Si nos ancêtres rêvaient d’un passeport israélien pour s’échapper d’Europe, beaucoup d’entre nous en sont dorénavant à rêver d’un second passeport pour s’échapper en Europe. »
Un sentiment d’anxiété et de malaise
Suite à l’opération « bordure protectrice », qui a été peu fructueuse pour la plupart des Israéliens, un sentiment d’insécurité s’installe. Ce deuxième passeport est alors comme une sorte d’assurance.
Une autre raison est évoquée, celle du sentiment de culpabilité envers le sionisme qui a corrompu les valeurs morales et traditionnelles du judaïsme. De nombreux Israéliens éprouvent « des difficultés croissantes à fournir des réponses cohérentes à leurs enfants, à mesure qu’ils deviennent plus éduqués et conscients de leurs antécédents familiaux, et même l’honnêteté envers soi-même sur la question de savoir pourquoi des familles [venues] d’Europe et d’ailleurs vivent sur des terres et dans des maisons volées à d’autres gens qui sont évidemment les gens du pays et ne sont pas venus d’un autre coin du monde ». De nombreux jeunes israéliens refusant le service militaire ont été notés ces derniers temps.
L’émigration des Israéliens, une aubaine pour les Palestiniens
La résistance palestinienne finit par payer car les mensonges et les escroqueries ne durent point. Chaque chose revient, à la fin, à qui de droit. Un étudiant palestinien s’exprimait ainsi:
« Depuis la place Tahrir au Caire jusqu’à Maroun al Ras au Sud-Liban, ce que l’occupant sioniste de la Palestine a vu, a convaincu de nombreux Israéliens que la résistance arabe et palestinienne, toujours en gestation, se transformera en lame de fond gigantesque et surtout pacifique, de sorte qu’aucun arsenal d’armes ni régime d’apartheid ne pourra assurer un avenir sioniste en Palestine. Ils ont raison de chercher d’autres endroits pour élever leurs familles. »