Drôle de mésaventure pour Yasmina Haifi, employée par le ministère de la Défense et de la Justice néerlandaise. Cette dernière se voit sanctionnée par son employeur après avoir « osé » critiquer l’Etat sioniste.
« La liberté d’expression s’arrête là où commence… l’Etat d’Israël »
C’est dans la journée d’hier que la jeune femme, travaillant dans le service de sécurité informatique du ministère néerlandais, publie un tweet sur son compte relatif à l’État islamique. En effet, Yasmina Haifi y déclare que ce dernier n’a rien à voir avec l’Islam et qu’il était une invention des sionistes, dont le but est de diffamer l’islam.
Tollé général dans la haute sphère puisque aussitôt posté, la jeune femme est rappelée à l’ordre par son employeur qui la somme de le supprimer.
Bien que n’exprimant aucun regret quant à ses propos, l’employée s’exécute en motivant son acte. « Je viens de supprimer mon message concernant l’Etat islamique. Je viens de réaliser la sensibilité politique de mon message par rapport à mon emploi. Cela n’a jamais été mon intention. »
Au contraire, celle-ci les réitère : « L’Etat islamique n’a rien d’islamique car ses actions sont diamétralement opposées à ce que prône la religion. » Suite a ce tweet, l’employeur de Yasmina Haifi a décidé de la suspendre.
La réactivité de certains hommes politiques ne s’est pas faite attendre puisque lors d’une session parlementaire, des partis politiques (le PVV, parti politique nationaliste néerlandais fondé en 2006 par Geert Wilders, et le CDA, parti chrétien-démocrate) ont demandé aux ministres de la Défense et de la Justice, Ivo Opstelten, et de l’Intérieur, Ronald Plasterk, de prendre les mesures nécessaires.
Le leader d’extrême droite, Geert Wilders, a même demandé à ce que « cette fonctionnaire soit licenciée sur le champ » et à ce que la jeune femme « ne puisse plus jamais travailler pour une instance étatique ».