Lors des rassemblements en soutien à Gaza, les 13 et 19 juillet à Paris, plus de 40 manifestants ont été arrêtés par les CRS. Quand certains ont pu être aquittés, d’autres ont écopé de la prison ferme sans toutefois être responsables des dégâts occasionnés.
Parmi eux, Mohamed et Nouh : prisonniers politiques
Mohamed, 23 ans, a été condamné à quatre mois de prison avec mandat de dépôt pour « rébellion », lors de la manifestation du 13 juillet. L’accusation qui pèse sur lui reste ambiguë, d’autant plus que celle-ci ait été émise par les forces de l’ordre, fidèles complices de la LDJ, ce mouvement extrémiste.
Parmi les manifestants arrêtés le 19 juillet, il y a Nouh, membre de l’association A.L.I ( Abrogation des Lois Islamophobes). Omar Alsoumi, membre du PYM (mouvement des jeunes palestiniens), nous fait part des conditions de son interpellation, pour le moins mouvementée :
« Notre frère Nouh a été arrêté par la police aujourd’hui. Son seul tord, avoir tenté de rallier Barbès depuis Gare du Nord. Il a été violemment attaqué par la police. Il a réussi à rejoindre Barbès, mais a été là-bas interpellé, battu à nouveau, menotté et embarqué. Il est en GAV. Accusé d’avoir organisé un rassemblement interdit, d’avoir proféré des propos racistes, et autres accusations mensongères. Il aura pour avocat Nicolas Putman, ce jeune avocat brillant qui défend notre frère Mohammed indûment emprisonné la semaine dernière. »
Les moyens de leur venir en aide
Car nous ne pouvons rester spectateurs face à cette injustice, une campagne a été lancée par A.L.I et PYM en vue de couvrir les frais d’avocat de Mohamed et de l’ensemble des prisonniers politiques. Une page a notamment été créée en soutien aux détenus afin de récolter les fonds nécessaires, qui serviront notamment aux amendes et frais de justice, seulement destinés aux prisonniers politiques qui n’ont aucun lien avec les casseurs.
Ils ont besoin de nous, de notre soutien.