Ce dimanche, à l’occasion des élections européennes, deux femmes se sont vues refuser l’accès au bureau de vote de l’école communale Piron, à Bressoux, en raison de leur voile.
Un acte injustifié
C’est l’incompréhension pour Karima et sa mère qui se sont senties, dès leur arrivée, humiliées par le président de vote âgé d’une trentaine d’année. Ce dernier justifie son acte en évoquant « l’interdiction de port ostentatoire de signes religieux« :
« Nous faisions la file, il nous a dit : « Vous ne rentrez pas, ou vous enlevez votre voile », poursuit Karima. « J’ai demandé : « Mais pourquoi ? » Il m’a répondu : « C’est comme ça ! »
Donc évidemment, tout s’explique. Une justification simpliste dont le mari de Karima, Zouhair, qui a pu voter plus tôt dans la matinée, ne cautionne pas et décide instinctivement de porter plainte en faisant appel à la police. Ce n’est cependant qu’au second appel, et après avoir glissé que « l’affaire risquait de virer à l’émeute », que la police a fait le déplacement :
« Ils sont allés parler avec le président de bureau et sont revenus quelques minutes plus tard, en nous disant qu’il n’y avait plus de problème, que Karima et sa maman pouvaient aller voter
Un appel fructueux ?
Bien que les autorités aient par la suite demandé à ce que les faits ne soient pas actés, Zouhair a tout de même porté plainte ce lundi matin : « Au total, l’affaire a duré deux heures. Mais ce n’est pas tant ces deux heures à se battre pour un droit fondamental qui sont importantes, que le fait que ce genre de personnes, après, s’attaque à un niveau supérieur, et l’intolérance grandit ».
Au final, bien que cette épisode ne vient pas remettre sur le tapis le droit de voter ou non, cela ne suffit pas à expliquer ce genre d’attitude qui n’est qu’un exemple de l’injustice que subissent certaines femmes voilées, injustice à laquelle tous les prétextes sont bons pour faire taire ce genre d’histoire.
1 commentaire
si on refuse le vote il y a un khayr,le vote est haram en islam et comparable a du shirk,ce qui n’excuse pas la réaction islamophobe du président de bureau.