Depuis quelques années, de jeunes subsahariens (mineurs pour la plupart) ont quitté misère et instabilité pour la mendicité à Oran. Ainsi, les Oranais seraient de plus en plus témoins du triste sort de ces jeunes enfants criant à la « Sadaqa » (charité) ou « inana ikhoua fi din » (nous sommes frères par notre religion) à chaque feu rouge.
Des enfants exploités
La présence des migrants nigériens et de leurs très jeunes enfants dans les rues algériennes semble embarrasser les autorités du Niger. En effet, le chargé des affaires consulaires aurait confié à un journal algérien : « Cette présence qui est constatée, pas seulement à Oran, nous inquiète. Depuis la mort de 92 migrants dans le désert en 2013, des enquêtes ont révélé que les femmes et les enfants viennent principalement de trois régions du centre et du sud du Niger : Zinder, Matamèye, d’autres sont venus depuis la Libye, il y a eu plusieurs arrestations de passeurs et de trafiquants ». Fait plus inquiétant, il évoque une forme d’organisation de la mendicité avec des collecteurs de fonds et une exploitation des enfants. Ces collecteurs de fonds apporteraient ensuite l’argent vers les familles restées au Niger.
Des ONG pour la protection des enfants
Des ONG algériennes et internationales essayent d’apporter une aide à ces nouveaux immigrés. Un bénévole algérien a confié : « Les femmes et les enfants dorment entassés à 10 ou 15 dans une pièce, sans accès à l’eau potable, sans sanitaires. La location peut dépasser les 10 000 DA. » À Oran, en 2012, 169 femmes et enfants ont été reconduits dans des centres de transit au Sud algérien