Alors que la Syrie connaît depuis 3 ans une guerre sans précédent sous le silence approbateur et complice des autorités internationales, Bachar Al-Assad, dont la famille est au pouvoir depuis plus de 40 ans, vient d’annoncer qu’il briguerait un nouveau mandat le 3 juin prochain.
Aucune surprise
C’est à travers une lettre lue par le président du Parlement, Mohammad al-Lahham, que la nouvelle de la candidature à la présidentielle du tyran a été transmise :
«Moi, le citoyen Bachar Hafez al-Assad souhaite me porter candidat au poste de président de la République syrienne».
Ce scrutin, qualifié de «farce» et de «parodie de la démocratie» par nombre d’opposants, n’en est malheureusement pas une. Alors que l’ONU avait critiqué cette décision comme l’affirmait son porte-parole Stéphane Dujarric «une telle élection est incompatible avec l’esprit et la lettre du communiqué de Genève», Bachar al-Assad n’en est pas à son coup d’essai.
Aucune chance de perdre
A l’image d’un véritable dictateur, ce dernier a mis toutes les chances de son côté pour briguer ce septième mandat. Le Parlement a en effet voté une loi qui exclut toutes les candidatures de ses opposants en exil ainsi qu’une interdiction du droit de vote aux réfugiés sortis du pays. Cela afin d’éviter que tous Syriens ayant quitté le pays, pour fuir les violences meurtrières en dépit de leur vie, ne puissent montrer leur désapprobation face à ce régime totalitaire.
Alors que les critiques fusent et que certains politiciens et organisations voient cette candidature comme une aberration, cela n’exclut pas que le monde reste faiblard face à ce génocide qui a, jusqu’à ce jour, fait plus de 150 000 morts et contraint la moitié de la population à fuir le pays.