Internet et les réseaux sociaux s’embrasent, s’indignent contre le prochain opus de Pékin Express qui se tiendra en Birmanie, pays où la minorité musulmane connaît un génocide sans précédent, génocide perpétré par des moines bouddhistes. L’ONU, elle-même, estime que les Rohingyas est la population la plus persécutée au monde.
La muslimsphère, touchée
Lundi matin déjà, nous vous informions que l’émission allait se dérouler sur le continent asiatique, en Birmanie précisément, et nous vous témoignions l’indignation de l’ONG BarakaCity qui agit depuis des mois auprès de la population birmane. Aujourd’hui, une pétition recueille déjà des dizaines de milliers de solidaires et autant de personnes se sont joints à cette mobilisation sur la twitosphère avec un hashtag : #contrepekinexpress2014.
L’action menée par BarakaCity semble prendre effet, au bas mot. Au-delà de la communication digitale, des supports designés et des messages forts, les médias nationaux s’intéressent de plus près à cette affaire; à l’image de la quotidienne « la nouvelle édition » de Canal+ qui est allée à la rencontre du président de l’ONG musulmane, Sihamedi Driss, ce mercredi 16 avril.
Stéphane Rotenberg persiste et signe
Face à cet appel au boycott de l’émission voire même sa déprogrammation, le présentateur fétiche de M6, Stéphane Rotenberg relativise : «La mobilisation des gens est sincère, il y a un régime birman qu’on ne peut pas cautionner. Aller quelque part, ce n’est pas cautionner un régime : vous allez aux États-Unis, vous n’êtes pas forcément pour la peine de mort (…) Il ne faut pas tout confondre. Faire une émission de divertissement en Birmanie, c’est aller vers le peuple birman qui ne doit pas être confondu avec son régime. Je ne fais pas ce genre d’amalgame. Pékin Express n’est pas une émission à message, c’est un appel à la tolérance permanente et à l’ouverture»
La déprogrammation semble impossible aujourd’hui, quant à l’émission, elle, elle sera très certainement boycottée lors de sa diffusion par bon nombre de partisans de la cause Rohingya. Une chose est sûre, cette mobilisation unie et centrée sur le soutien d’une population en détresse aura eu le mérite de réveiller des consciences et tout au moins, de jeter un coup de projecteur sur ce peuple qui souffre.
Pékin Express en Birmanie sera-t-il déprogrammé ?
Articles précédent