La Grande-Bretagne est à l’avance sur l’axe de l’intégration des musulmans, tout le monde le sait. Alors qu’en France on rabote de jour en jour les droits et la liberté de culte des Français de confession musulmane, Outre-Manche, tout semble plus différent et moins conflictuel.
Un premier ministre proche de la communauté
En France, on a Valls, ce « monsieur autorité » qui n’hésite pas à ressasser son fameux refrain de faux-laïcard. Manuel Valls, ce premier ministre si proche d’Israël, mais bizarrement si loin de l’Islam et tout ce qui y ramène… comme le voile. En Angleterre, David Cameron s’est illustré de toute autre manière. Il est celui qui a décidé de jouer la confiance, de mettre en avant la richesse de la communauté musulmane, communauté grandissante en terres anglaises. Cameron est par exemple le premier a avoir soumis l’idée d’un indice financier islamique en bourse, celui qui a dit tout récemment son respect pour la religion islamique en tant que chef politique britannique. Plein de choses que nous n’avons jamais entendu en France… et tout cela change la donne.
Les étudiants musulmans auront droit à des prêts adéquats
Le constat était amer. Depuis 2012, un système de financement d’études existe, mais avec intérêts. Seulement, pour tout musulman l’intérêt usuraire n’a pas sa place, même dans le cursus scolaire. Ainsi, pour répondre aux attentes de ces étudiants musulmans, David Willetts, le secrétaire d’État chargé des Universités et de la Science, a décidé de réformer le système en créant un finance éthique en osmose avec la chari’a. Il estime que « les prêts étudiants conformes à la sharia permettront aux universités d’ouvrir leurs portes à un plus grand nombre de talents et d’aider le Royaume-Uni à acquérir des compétences de plus haut niveau dont nous avons besoin pour assurer la croissance économique à long terme ».
La diversité est donc perçue comme une chance, ce projet de loi est décrit comme « urgent et nécessaire » pour briser la chaîne de l’échec scolaire et permettre à tout élève, de tout bord, de toute confession, de pouvoir poursuivre ses études sans être en contradiction avec sa foi. Une réelle notion de libre exercice de la foi, en somme.
Si on devait opposer la France et le Royaume-Uni…
Des différences entre ces deux pays quasi-voisins, il y en a. Toutefois, l’énorme « fossé » qui sépare la France du Royaume-Uni n’est pas la mer, elle est en réalité la considération de la richesse musulmane. D’un côté, porter de l’intérêt aux musulmans est vu comme un investissement logique et nécessaire pour le pays et sa cohésion car l’Islam a toute sa place, de l’autre côté de la Manche, la politique totalitaire fait rage : ne pas céder un seul centimètre à l’Islam quitte à se tirer dans les pattes. Et la France se tire dans les pattes depuis bien longtemps… à quand le réveil ?
Grande-Bretagne : des prêts sans intérêts pour les étudiants musulmans
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