En août dernier, un militaire d’extrême droite projetait de tirer sur la mosquée des Minguettes à Vénissieux, un projet qui a été freiné par son arrestation le 7 août 2013 sur la base aérienne du Mont-Verdun.
Une décision contradictoire
Ce vendredi, la cour d’appel de Paris en charge du dossier a confirmé un non-lieu bien que l’accusé ait lui-même avoué devant les enquêteurs qu’il envisageait de tirer à l’arme à feu contre la mosquée Al Forqane et reconnu avoir jeté du cocktail Molotov sur la porte de la mosquée de Libourne en 2012.
Des proches de Christophe Lavigne avaient informé les autorités après avoir découvert des documents douteux chez le jeune homme en question. Il a donc été mis en examen pour «détention de munitions de quatrième catégorie en relation avec une entreprise terroriste» mais se défend de cette possession en affirmant avoir pensé que ces balles étaient des munitions de 8e catégorie. Cette défense a été acceptée par les juges d’instruction et confirmée ensuite par la cour d’appel.
Ce militaire sera jugé en juin prochain pour son acte islamophobe commis sur la mosquée de Libourne, en Gironde, mais ne sera tout de même pas poursuivi pour sa tentative d’attentat. Une justice qui a l’air d’attendre d’être témoin d’incivismes et de dégradations majeures pour pouvoir -éventuellement- agir.