Lundi dernier, à Linz, troisième plus grande ville d’Autriche, une réponse d’un médecin de la Croix-Rouge a provoqué l’indignation des musulmans.
Collecte de sang dans les mosquées
En effet la communauté musulmane de Linz avait décidé d’organiser une collecte de sang dans les mosquées et cette initiative a été stoppée net par un médecin de la Croix-Rouge, celle-ci a expliqué que « les associations de personnes de religion musulmane, ou bien d’origine musulmane ou turque, ne pouvaient par principe, pour des raisons médicales, être admises à des collectes de sang ». La raison invoquée ? La population musulmane majoritairement originaire d’Europe du Sud-Est serait porteuse d’anticorps de l’hépatite B.
Excuses et explications
Les musulmans de la province n’ont pas tardé à faire connaitre leur mécontentement, se sentant discriminés, ils ont fait valoir leur droit car rien dans les textes de loi ne mentionne cette exclusion. Les musulmans ont dénoncé une contradiction par rapport aux principes de la Croix-Rouge autrichienne, qui s’est officiellement engagée « à garantir l’inclusion sociale des migrantes et des migrants, et à préserver le respect pour la diversité ». Suite à cet incident, le directeur de l’œuvre de charité, Christian Gabriel a publié un communiqué sur leur site pour expliquer qu’en aucune façon il était question de faire de la discrimination et que la condition principale pour faire un don du sang est d’être « sain ». Il explique également que la prévalence de l’hépatite B est très importante chez les individus originaires d’Europe orientale alors que la responsable du centre de don de Vienne précise, elle, que seuls ceux qui sont nés ou ont grandi dans ces zones sont exclus du don.
Ce n’est pas la première fois que le don du sang soulève une question d’intérêt général. En décembre dernier, la Croix-Rouge israëlienne a refusé d’accepter un don du sang d’une élue d’origine éthiopienne.
La Croix-Rouge autrichienne refuse le don de sang de musulmans
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