Le 25 novembre, une information explosive a fait le tour du Monde : l’Angola aurait rasé toutes les mosquées présentes sur son territoire.
Propos soi-disant mal interprétés
Après la rumeur sur l’interdiction de l’Islam et la destruction de mosquées en Angola, rumeur reprise sur tous les réseaux sociaux et les sites d’information du monde entier, le 27 novembre l’ambassadeur basé à Washington s’est trouvé dans l’obligation de s’exprimer et de réfuter une quelconque oppression des musulmans en Angola et de nier les destructions de leurs lieux de culte . Il a été suivi par le responsable du ministère de la Culture angolaise qui a dû prendre la défense de sa ministre Rosa Cruz da Silva, dont les propos à l’origine de ce brasier médiatique auraient été mal interprétés.
« Persécution politique et intolérance religieuse »
Était-ce un malencontreux malentendu ? Il n’y a pas de fumée sans feu. En effet, pour pouvoir pratiquer officiellement leur religion les organisations religieuses du pays doivent demander leur reconnaissance juridique. Fin octobre, la Justice a rejeté la demande de légalisation de 8 organisations islamiques majeures. Ce refus des institutions gouvernementales à reconnaître l’Islam comme religion a engendré depuis octobre la fermeture de 60 mosquées. Le représentant des musulmans en Angola et imam, David Ja , parle de «persécution politique et d’intolérance religieuse» en dénonçant une politique de destruction de lieux de culte islamique et dit subir des pressions. Les sollicitations répétées afin de connaître les raisons de cet acharnement demeurent sans réponses. Selon lui, l’Angola craignant le terrorisme tente par voie légale d’étouffer un éventuel foyer d’extrémistes mais elle risque bien au contraire d’attiser les tensions déjà existantes.
L’Angola, pays à majorité chrétienne, garantit pourtant la liberté de culte dans sa Constitution.