Le rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme a affirmé que les minorités ethniques sont les plus touchées par la pauvreté héréditaire, notamment en raison du manque d’accès à l’éducation, à des logements insalubres et aux manques de soins de santé.
Héritages historiques mis en cause…
Cette pauvreté serait due à l’impact de l’esclavage et de la colonisation, ainsi que la discrimination institutionnalisée qui a longtemps sévi dans de nombreuses régions du monde. Les victimes de la pauvreté et du racisme étant pour la plupart les populations d’ascendance africaine, les Roms et les migrants.
La solution pour y remédier
« La relation complexe entre racisme et discrimination donne à penser que seule une garantie d’égalité et de non-discrimination peut corriger ce déséquilibre et empêcher les groupes victimes de discrimination de tomber dans la pauvreté et de s’y enliser », a-t-il ajouté.
M. Ruteere a rappelé l’obligation des gouvernements à prévenir de la marginalisation et de la protection des droits de chacun. Les États Membres sont ainsi appelés à revoir les politiques et les programmes susceptibles d’avoir un effet démesuré sur les minorités raciales ou ethniques étant donné leur vulnérabilité socio-économique.
La mise en place de mesures efficaces pourrait permettre d’élargir l’accès de ces groupes aux divers droits : civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. Des rapports similaires à celui-ci ont déjà été rédigés mais rarement appliqués. Il suffirait de faire preuve d’une réelle volonté politique pour améliorer ces conditions, gouvernements qui préfèrent à ce jour veiller sur les privilèges des groupes dominants.