Un professeur athée et anticlérical a décidé de prendre un jour de congé pour des raisons religieuses. Bien qu’il ne soit pas converti à l’Islam, il exerce son droit en demandant à ne pas travailler en ce jour de fête.
Il explique cette décision
Enseignant en lycée professionnel, beaucoup de mes élèves, parfois la majorité, sont musulmans, de foi ou de tradition familiale. Je savais qu’ils ne seraient pas présents ce mardi, comme le permet la loi.
Les années précédentes, je venais travailler sans savoir combien d’élèves j’aurais en classe avec moi. Je prévoyais donc des activités déconnectées des cours car je ne voulais pas pénaliser les élèves qui utilisaient leur droit.
Le principe de laïcité non respecté
Selon lui, le principe de laïcité de la loi de 1905 n’est pas respecté :
« Article premier : la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. »
Le calendrier scolaire n’a rien de laïc
Il conforte la place de la tradition chrétienne comme base de la société française.
Mais le peuple de France a changé. Et tant mieux, car les cultures se mélangent, se complètent, se confrontent parfois mais finalement, c’est une richesse intellectuelle. Il serait donc temps de prendre en compte cette diversité.
Aujourd’hui, l’Islam est la deuxième religion de France, la première dans certains territoires. Ce qui a été acceptable pour le catholicisme ne le serait pas pour l’Islam ? Les vacances de Noël n’ont jamais soulevé d’opposition. Pourquoi rendre un jour férié poserait-il problème ? Alors encore une fois, il ne peut défendre le fait que ce jour soit férié pour tous.
Ce professeur soulève là une question taboue pour les défenseurs de la pseudo-laïcité. Les fêtes religieuses qui émaillent notre calendrier auraient alors, elles aussi, rien de « laïque ».
Source : Rue89