Le 25 septembre dernier était la 6ème journée annuelle du refus de l’échec scolaire organisée par l’association Afev. Cette année, le thème était celui de la place des lycées professionnels dans notre société. En effet, les clichés à l’encontre de ces filières touchent autant le corps éducatif que les familles. Mais qu’en est-il vraiment ?
Un avenir déjà tracé…
Quel adolescent, en fin de 3ème, ne s’est jamais rendu auprès d’un(e) conseiller(e) d’orientation qui en jetant un oeil sur ses résultats scolaires avait déjà préétabli sa destinée. Ce collégien avait soit « le privilège » d’accéder en seconde générale ou si ses résultats scolaires étaient médiocres était dirigé vers une filière professionnelle. Sans compter la réaction des parents qui étaient déçus de voir leur enfant dirigé vers la « filière des nuls ».
Et si on s’intéressait à ce que souhaite le jeune ?
Quels critères permettent réellement de considérer qu’un jeune sortant d’un bac S, ES ou L sera placé sur le haut de l’échelle sociale ? – Ne sont-ils pas les agriculteurs en chef de file d’ailleurs ?. Et si on demandait au jeune ce qu’il souhaite réellement, le forcer à aller dans telle ou telle filière ne serait que source d’échec scolaire. Sur 100 lycéens scolarisés dans un lycée professionnel, 83 préfèrent le lycée professionnel au collège. Et cela s’explique par l’intérêt qu’ils portent à ce qu’ils apprennent, par une ambiance meilleure, par le fait qu’il y ait plus de stages et par une bonne relation avec les enseignants (Source : Trajectoire Réflexe). Ne s’est-on pas demandé si c’était justement le système scolaire du collège qui présentait des anomalies et non pas l’élève ?
Par la massification de l’enseignement a, certes, été mis en place un modèle unique d’éducation scolaire mais chaque élève est différent et chacun a le droit de choisir quel métier il souhaite exercer plus tard – s’il plaît à Allah. C’est à lui de choisir, accordons-lui donc cette liberté…