Énième journée de violences au Caire où la révolte ne cesse de s’accroître, la communauté internationale tire le signal d’alarme et craint que les affrontements ne tournent à la guerre civile.
Le samedi 17 août, au lendemain du « vendredi de la colère« , où des milliers de personnes ont trouvé la mort, les forces armées égyptiennes ont assiégé sans relâche la mosquée d’Al-Fateh où s’étaient retranchés depuis la vieille de nombreux manifestants hostiles au récent coup d’Etat, mosquée où de nombreux fidèles ont trouvé refuge, après un long face-à-face de 18 heures, des coups de feu ont été échangés durant l’après-midi. Pour les déloger, les « forces de l’ordre » ont lancé un violent assaut et les ont escortés au compte-gouttes vers l’extérieur du bâtiment de culte. D’après les Frères Musulmans, plus d’un millier de personnes s’étaient réfugiées dans la mosquée avant son évacuation.
Les mosquées prises pour cible
Suite à ces événements, le nouveau ministère des Affaires Religieuses égyptien a ordonné la fermeture de toutes les grandes mosquées aux heures de prières, un paradoxe. C ‘est une procédure sans précédent dans l’histoire de l’Égypte, pays musulman qui fut l’un des berceaux de l’Islam. Pour se justifier, la présidence assure qu’elle veut la réconciliation. Soulignons que même sous le règne de Hosni Moubarak, une telle initiative n’a jamais vu le jour.