L’Algérie est un pays à majorité musulmane mais il existe également des personnes de confession catholique ou même des Algériens athées. Ainsi, durant le Ramadan, la tolérance de la part de l’Etat tend vers zéro, ce qui déplaît aux citoyens autant catholiques, qu’athées ou encore musulmans. De cette manière, ils dénoncent cette intolérance lors d’un rassemblement.
Non à l’intolérance !
Effectivement, en cette période de jeûne, les forces de l’ordre blâment par des avertissements ou même des insultes toute personne qui ne jeûnerait pas et qui se permettrait de manger en public, bien qu’aucune loi ne l’interdit. Ainsi, les Algériens souhaitent plus de reconnaissance et dénoncent une atteinte aux libertés individuelles. Pour cela, le samedi 3 août, ils ont organisé une manifestation sur la place Matoub Lounès, en face du commissariat central de la capitale du Djurdjura dans la ville kabyle de Tizi Ouzou. Les 500 manifestants, composés de chrétiens, athées, musulmans pratiquants ou non pratiquants ont protesté contre le manque de tolérance de la part de l’Etat algérien.
« Chacun est libre. Nous ne sommes pas contre la religion, mais nous n’accepterons pas l’inquisition et le non-respect de l’autre. Parmi nous ici, aujourd’hui, il y a des musulmans qui jeûnent. Il y a aussi des chrétiens et des athées. Chacun doit respecter l’autre. Nous assistons à une inquisition de plus en plus provocatrice et assumée de la part du régime, notamment en période de Ramadan, pendant lequel des citoyens sont pourchassés et persécutés. C’est pour cela que nous avons décidé de ne plus accepter l’inacceptable. » a déclaré, Bouaziz Aït Chebib, président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK).
Une revendication plus profonde
En réalité, cette manifestation cache un problème plus historique. En effet, les Kabyles revendiquent également un droit à la différence et dénoncent cette « colonisation » menée par les arabes à leur encontre. Ils souhaiteraient ne plus dépendre de l’Etat algérien, l’indépendance serait leur souhait. Ainsi, Lounès, un étudiant de 18 ans, arbore une pancarte sur laquelle est écrit: « Je ne suis pas arabe. Je ne suis pas obligé d’être musulman » .
Mais il faut tout de même souligner que ce rassemblement est resté pacifique et aucun débordement n’a eu lieu en cette période de Ramadan. Aussi, ces revendications semblent légitimes car l’Islam n’est pas une religion de contraintes et que l’appel à sa pratique doit être fait de manière douce.
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l’islam et les berberes sont compatibles, je vous invite à lire ce bel article: http://www.amazighs.fr/peut-on-etre-amazigh-et-musulman/