Alors qu’en France la femme musulmane est mal vue, maltraitée ou encore mal considérée par la société, aux Etats-Unis il en est autrement. Une récente élection universitaire met une étudiante musulmane à l’honneur.
Élue représentante des étudiants
Sadia Saifuddin, jeune étudiante américaine et musulmane, a été nommée à la tête des étudiants par le Conseil Universitaire de Berkeley. Cette jeune femme, âgée de 21 ans, occupera son poste dès juillet 2014.
L’élection fait polémique
Sadia a été, avant son élection, dirigeante du Comité des musulmans de l’Université. Durant cette période, elle a soutenu des causes palestiniennes et a banni le sionisme. Certains n’ont pas manqué de le faire remarquer et y ont vu un danger pour tous les étudiants qu’elle représenterait. De nombreux organismes tels que le centre Simon Wiesenthal, l’organisation non gouvernementale (ONG) luttant contre l’antisémitisme ou encore l’organisation pro-israélienne StandWithUs s’y sont opposés.
« Elle a joué un grand rôle dans la campagne de boycott anti-Israël, ce mouvement extrémiste qui diabolise l’Etat juif. Elle rejette tout dialogue et favorise la bigoterie », a déclaré Roberta Seid, directrice de la recherche à StandWitUs.
Pour eux, son élection mettrait un frein à la cohésion entre toutes les communautés présentent sur le campus. Ils insistent sur le fait que le dirigeant des étudiants ne doit pas représenter une partie des jeunes mais plutôt parler au nom de tous.
La controverse
Face à ces critiques, les membres du Conseil qui l’ont élu ont apporté leur soutien à la jeune femme. Selon eux, elle sera capable de faire la distinction entre défendre les valeurs d’une communauté et apporter son aide à l’ensemble des étudiants.
« C’est avec son charisme de leader et sa tolérance qu’elle a permis à Berkeley de ne pas s’enflammer en 2010 [lors d’émeutes anti-sionistes] », a rapporté un membre du Conseil.
De plus, la jeune femme a tenu à s’exprimer sur le sujet, elle a rappelé l’importance d’être unis et a rejeté le débat. Aussi, elle a expliqué que son prochain rôle sera différent de celui qu’elle a effectué au sein de la communauté musulmane, elle en a conscience et compte représenter les étudiants dans leur totalité.